lundi 21 septembre 2009

Jour 14 - Aujourd'hui à Reus

Et me voilà à Reus pour quelques petits achats et mon moment d'internet... Un passage en ville pour me souvenir à quoi ça ressemble... Et l'occasion de vous envoyer des bises pleines d'air pur!

Jour 13 - Ménage et réunion de groupe

Ce matin, après le grand ménage, tout le groupe s'est réuni dans la maison principale pour des danses en ronde. On a bien rit, ça nous a redonné le sourire à tous et nous a reboosté en énergie positive. L'heure qui a suivi était dédiée à relever les points positifs et les points négatifs de la semaine. Ce qui est principalement ressorti est la présence de puces dans la maison, qui nous piquent et nous empèchent de dormir, et un poitn sur l'alimentation à la fois trop copieuse, mais pas assez diversifiée à notre goût.
Inès nous a rappelé que cette formation est avant tout un apprentissage sur le tas, une expérience, et que le but est de voir comment on peut être auto-suffisant. Evidemment, cela implique que nous changions notre façon de penser, nos besoins de confort et notre vision de "citadins"... Un travail qui demande bien des efforts je m'en rends bien compte.
C'est également l'opportunité de vivre en pseudo-communauté, pour comprendre comment on se comporte en groupe, et pour en apprendre un peu plus sur nous-mêmes.
Après tout ça, quelques uns d'entre nous sommes allés nous promener le long du chemin de randonnée , nous avons mangé quelques figues et des noix trouvées en chemin et nous sommes allés voir une jolie petite cascade d'eau pure, dans laquelle j'ai fini pas sauter!

Jours 11 & 12 – Jours de Cuisine & Cycle de l'eau

Cette nuit, nous avons eu droit à un gros orage à la fois superbe de par ses éclairs de toutes les couleurs, mais surtout très impressionnant par la force du vent et de la pluie. A tel point qu'une heure après nous être mis bien au chaud dans notre lit, nous avons commencé à sentir des gouttes d'eau tomber sur nous. Branle-bas de combat, tout le monde debout! Nous avons déplacé les lits et mis des casseroles sous les fuites. Après avoir bien rit, nous avons finalement pas trop mal dormi.
Vendredi matin il m'a fallu me lever tôt. Pendant que le reste du groupe réparaît le toît végétal, découvraient la cause des fuites (des rats qui ont mangé une partie de l'isolation imperméable) et démontait entièrement le toît pour le réparer, je commençais ma journée intense de cuisine. Préparation du petit déjeuner pour les huit habitants de la casita, tournée des potagers pour récolter les légumes mûrs, préparation du déjeuner pour 13 et le dîner pour 1 personnes. Et même programme pour la journée du samedi, avec l'aide d'Inès et de Fatima.
J'ai appris quelques délicieuses recettes (végétariennes) très rapides, très simples et délicieuses (chapatis, tarte aux framboises, pain, bizcocho, Sauce Béchamel sans lait..).
L'après-midi nous avons eu un cours particulièrement intéressant sur le cycle de l'eau, observé les dégâts causés par les fortes pluies de la nuit (en particulier dans notre superbe potager), et sur la nécessité d'avoir une végétation importante et en particulier des arbres pour retenir l'eau. J'ai également pu avancer dans mes recherches sur les éco-villages et communautés intentionnelles.

Jour 10 – La guerre aux fourmis!

Moi qui adore les fourmis, voir leur énergie, cette coordination incroyable et ce travail qu'elles effectuent inéluctablement, sans jamais s'arrêter ni se poser de questions... Et bien aujourd'hui j'ai dû apprendre à les chasser. C'est-à-dire qu'en temps normal, les fourmis et nous pouvons vivre plus ou moins en paix. Mais quand on vient de semer des graines de légumes-racines, c'est la guerre ouverte. Elles peuvent repérer de loin ces graines dont elles raffolent, qui sentent le miel et qui sont surtout de très bonnes réserves pour l'hiver. Dès qu'elles en trouvent une, puis 2, elles trouvent toute la file, et c'est parti pour nous voler tout notre travail.
Arroser, enflammer, démonter les fourmilières, distribuer des poignées de riz, c'est ce qu'il faut faire toutes les 4 heures environ pour occuper les fourmis à autre chose qu'à nous piquer nos graines. Car oui, quand il s'agit de nourriture, même les êtres humaines les plus évolués et les plus spirituels doivent se battre avec les êtres vivants avec lesquels ils sont en compétition.
J'ai eu du mal à accepter de tuer des fourmis, mais j'ai bien dû me rendre à l'évidence que dans ce cas précis, c'est elles ou nous!

A côté de la surveillance des semences, j'ai travaillé ce matin au potager de fraises. Il a fallu enlever les mauvaises herbes et replanter les repousses de fraisiers aux endroits adéquats. J'ai appris à cette occasion que les fraisiers sont très susceptibles et que, bien que planter un fraisier semble une chose extrêmement facile, il faut faire très attention à ne surtout pas recouvrir de terre leur base. Tout au plus, mettre le bout des racines dans la terre, en déposant simplement le plant et en le faisant tenir debout à l'aide d'un caillou.

L'après-midi s'est déroulée dans les petites plantations de céréales faites suivant les principes de Fukuoka, le pionnier de la Permaculture.
Richard nous a expliqué les bienfaits de la couverture végétale du sol et la plantation alternée des céréales. Pour tous ceux qui ont un jardin, ou un petit bout de jardin, ou même un petit balcon, je vous rappelle donc que l'idéal est de ne jamais laisser la terre nue, mais bien de la couvrir, que ce soit avec de la paille, du papier journal ou des engrais verts (pantes coupées sur place). Cela évite en effet que la terre ne soit déssechée et abïmée par le soleil, qu'elle perde ses nutriments, que ses micro et macro-organismes ne meurent, et en cas fortes pluies, cela évite également l'érrosion. Dans pas mal de cas, cela permet aussi de réduire énormément la quantité d'herbes parasites autour de vos plantations.

Jour 9 – Semences de carottes et de radis

Ca y est, on dirait que l'été vient subitement de se terminer. Il a fait un de ces froids ce matin, nous avions les mains gelées et le nez humide!
Avec David, nous avons planté des graines de carottes et de radis dans le nouveau potager qu'Esther et moi avions préparé la semaine dernière. Les graines de carottes avaient été mélangées au préalable (3 jours plus tôt) à une bonne quantité de sable et à de l'eau. Cela a permis la préparation des graines, qui vont ainsi germer plus vite en terre et rapidement être à l'abris des fourmis qui adorent les dérober.

Nous avons donc commencé par tracer des lignes dans la terre, d'environ 1 à 2 cm de profondeur, et à 15cm les unes des autres, toutes parallèles sur les 4,5m de longueur. Puis, à l'aide d'une grande feuille de papier pliée en 2, nous avons semé le mélange graines+sable. Enfin, nous avons délicatement déposé des graines de radis tous les 1,5cm , refermé la terre par dessus et appuyé légèrement pour que les graines soient bien en contact avec la terre.
L'idée est d'utiliser le potager pour plusieurs usages. Le radis pousse en quelques jours tandis qu'il faut à la carotte beaucoup plus de temps pour sortir. En attendant les carottes donc, nous mangerons des radis!
J'ai hâte de voir toutes ces petites tiges sortir de la terre!

Pendant ce temps, Marco, qui travaille ici depuis 4 mois, a commencé à préparer le nouveau compost: une première couche au sol de grosses branches pour que puisse entrer l'air par en dessous, un couche de paille, un bon arrosage, puis une couche de crottes de chèvres, quelques poignées de poudre de roche basaltique (pour équilibrer le PH du compost) et un bon arrosage. Puis on recommence, paille,eau, crottes + poudre de roche, eau, etc...

Jour 8 – Semences dans la nurserie et grosse pluie

Ce matin, nous avons planté, avec David, de nouvelles graines dans la petite nurserie. Il s'agit en fait d'un grand bac en bois peu profond rempli de terre très fine et assez riche. C'est là que nous plantons les graines qui deviendront en quelques semaines, des petits plants que nous transplanterons ensuite dans l'un des potagers. Nous n'avons pas manqué de faire un petit plan de nos plantations sur papier au cas où les étiquettes plantées en terre deviennent illisibles. Nous avons principalement planté des chicorées. Il y en a un tas d'espèces différentes, et il paraît qu'elles ont des propriétés drainantes du foie. L'autre avantage, c'est qu'elles sont assez résistantes pour pousser aussi en hiver.

Ensuite, pour la première fois, il s'est mis à pleuvoir pas mal et nous avons donc profité d'une pause forcée pour parler un peu du potager.
Le cours de l'après-midi était consacré à la terre, ses différentes composantes, les différentes textures qui existent, les terres faciles à manipuler et les plus difficiles, les cycles biologiques qui s'y déroulent. Nous étions tous tellement absorbés par l'exposé de Richard, que nous avons un peu débordé sur l'horaire.
Le soir nous avons mangé une délicieuse quiche aux légumes avec une salade de chicorée et de betteraves, quelques pommes de terre avec une succulente sauce à l'ail d'inspiration mexicaine (« mojo »).